Municipales 2026 : on prend les mêmes...

Dans un an, en mars 2026, les Cadurciens auront à choisir leur nouveau maire. Jean-Luc Marx a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne serait pas candidat à sa succession mais qu'on se rassure, l'édile ne quitte pas son fauteuil sans avoir au préalable coopter celui qu'il voit bien prendre sa place. Celui qui depuis toujours oeuvre à la mairie de Cahors, comme directeur de cabinet. Vivien Costes, du haut de ses 39 ans a été désigné comme le digne héritier de la baronnie socialiste cadurcienne. Comme son mentor Jean-Marc Vayssouze-Faure (JMVF), Vivien Costes n'a jamais travaillé ailleurs qu'auprès des élus locaux. Cela suffit-il à lui donner la légitimité nécessaire pour occuper le poste de maire ?
Dans son premier tract de campagne (eh oui, il a déjà fait imprimer des tracts distribués dans les boites à lettres) le jeune Vivien rappelle qu'il est né à Cahors et qu'il a "l'expérience (à mettre) au service de nouvelles priorités" Il rappelle tous les beaux projets menés à Cahors depuis le premier mandat de JMVF et se dit "lucide et ancré dans le réel" assurant qu'il sera "un maire attentif au poids de la fiscalité"

Cette petite phrase a de quoi retenir toute notre attention. En effet, le 31 mars dernier le conseil municipal s'est penché sur le budget 2025 et lors des débats, il a été question de la fiscalité justement. Les élus de l'opposition ont évoqué une éventuelle baisse de la taxe foncière, rappelant que d'autres communes l'ont fait mais à Cahors, c'est IM-PO-SSI-BLE a affirmé Vincent Bouillaguet, adjoint au maire et rapporteur du budget 2025. "Factuellement, pour baisser la taxe foncière de manière significative, autour de 3 à 4 euros par habitant, il nous manque 700.000 €. Or, nous ne disposons pas de cette somme" a t'il rétorqué à Gérard Iragnes de la liste Cap à gauche.
Thierry Lorin, de la liste Cahors ensemble et autrement a tenu à souligner la très forte augmentation de la pression fiscale en à peine 5 ans. "Je veux rappeler qu'en 2019, nous enregistrions 11,5 millions de collecte budgétaire sur le foncier bâti et en 2024 nous arrivions à plus de 19 millions" a t'il dit.
Isabelle Eymes de Cahors en transition a de son côté souligné que la Chambre Régionale des Comptes s'interroge sur les consommations énergétiques de la ville à laquelle elle demande de formaliser une stratégie chiffrée des investissements nécessaires à l'atteinte des objectifs de transition énergétique.
En résumé, tout ne va pas si bien dans la belle ville de Cahors et Vivien Costes serait peut-être bien inspiré de ne pas miser sa candidature sur le bilan des 15 ans passés. Les cadurciens savent reconnaitre ce qui a été bien fait mais ils savent aussi se montrer très critiques à l'égard de ceux qui année après année ont contribué à grignoter leur pouvoir d'achat.