Commerces : l'hécatombe continue

17/01/2025

Cahors ville morte ? Cette hypothèse hier jugée impossible pourrait-elle devenir réalité dans les prochaines années ? Nous ne sommes pas loin de le penser au regard de la vitesse à laquelle le centre-ville se vide de ses commerces et par conséquent de son potentiel d'attractivité.

En ce mercredi froid du mois de janvier, le marché n'attire pas les foules. Il est 11 heures et presque tous les étals sont déjà, fermés. Il faut dire que la ville est bien déserte. Les badauds ne se bousculent, les terrasses des cafés sont clairsemées et  les commerces vides. "Pas de quoi s'inquiéter" pourrait-on penser. Nous sortons des fêtes de fin d'année, es portes-monnaie sont vides et le temps ne se prête pas à la flânerie. Pourtant, le mal est beaucoup plus profond qu'il n'y parait. Nous sommes passés de l'entaille à l'hémorragie. Le commerce cadurcien ne tient plus qu'aux grandes surfaces installées en périphérie. Quand le centre-ville est vide, les parkings de ces mastodontes sont plains à craquer. Pendant que les commerces de proximité ferment les uns après les autres, les LIDL et compagnie inaugurent leur nouveaux supermarchés. 

Dans le centre de Cahors, les fermetures se succèdent
Dans le centre de Cahors, les fermetures se succèdent
Aucun secteur d'activité n'est épargné
Aucun secteur d'activité n'est épargné

Fatalité ou erreur de jugement ?

Cahors est-elle victime de la récession économique, de la mauvaise conjoncture, ces fermetures sans fin sont-elles le fruit de la fatalité ou est-ce le résultat d'une volonté excessive de ressembler aux grandes métropoles ? Une ville de 20.000 habitants a-t-elle réellement besoin d'une zone commerciale comme celle de Labéraudie ?

En laissant s'implanter des enseignes nationales dont tout le monde sait qu'elles aspirent la clientèle des magasins de proximité, n'a t'on pas accéléré le déclin commercial du centre-ville ? L'argent dépensé dans les centres commerciaux de périphérie ne l'est plus dans les commerces du centre-ville.

Il est urgent de repenser totalement la politique de développement commercial pour proposer aux cadurciens une offre en adéquation avec la réalité sociale et démographique de la ville.

Dans "La grenouille qui se voulait faire aussi grosse que le boeuf" La Fontaine affirmait l'importance de se contenter d'être celui qu'on est sans chercher à changer de statut. Une fable que Cahors devrait faire sienne. A quoi sert-il  de vouloir devenir "La bourgade qui se voulait faire aussi grosse que la métropole" ?


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